L’usage de l’alcool et de toute boisson alcoolique est formellement interdit par l’islam, pourtant tout acte accompli par un ivrogne durant son ivresse est valable et ne doit pas être considéré comme nul.
En raison de cette réprobation générale visant l’alcool et tout ce qui touche à l’alcool, la grande majorité des « Fuquha’a » estiment que ce serait faire bénéficier l’ivrogne d’une certaine excuse qu’il tirerait précisément de sa propre turpitude ou faute si l’on décidait que les actes accomplis par lui durant son ivresse ne le liaient pas ; d’après eux, la validité de tels actes doit être maintenue ne serait-ce que comme punition des actes de l’ivrogne.
Il y a là évidemment une confusion fâcheuse du droit et de la morale. A s’en tenir strictement aux principes juridiques, l’ivrogne pendant tout le temps que dure son ivresse, est privé de raison ce qui devrait mener logiquement à en déduire la nullité de tout acte fait en état d’ébriété.
Or l’état d’ébriété dépend de l’ivrogne lui-même, parce que toute personne en buvant sait que l’excès dans l’alcool peut la rendre ivre.
En conséquence, vouloir annuler tout acte de l’ivre pendant son état d’ébriété parait parfois chose difficile parce l’état d’ivresse est en principe temporaire et par suite la preuve de cet état d’ivresse serait difficile à rapporter une fois l’alcool ne circule plus dans le sang de la personne.